La libellule est l’un des prédateurs les plus efficaces et efficients du règne animal.

En effet, elle peut prédire les mouvements de sa cible, ce qui lui permet de mieux la poursuivre, même lorsqu’elle la perd de vue momentanément. Quand elle chasse, la libellule passe pour ainsi dire en pilote automatique. Elle sélectionne sa cible et, le cas échéant, en change si elle trouve une victime plus prometteuse. Le responsable de ce comportement a été identifié comme le neurone CSTMD1. Des scientifiques de l’Université «Adelaide Medical School», en Australie, se sont fixé pour mission d’apprendre de cet insecte afin de rendre la conduite autonome de demain plus sûre et plus confortable. En effet, ils ont découvert un lien entre la libellule et la mobilité: quand les voitures se piloteront toutes seules, un jour, et qu’elles prendront des décisions – grâce à l’intelligence artificielle et indépendamment des passagers – il faudra garantir que les bons choix seront faits au bon moment, en filtrant les informations stratégiques dans un flux de données.

La voiture et son conducteur joueront à l’avenir des rôles complètement inédits. Techniquement parlant, il s’agit du niveau 5 sur l’échelle de la conduite automatisée. Du niveau 0 au niveau 5, le rôle actif du pilote va en diminuant. Vu d’aujourd’hui, le degré 0 correspond au passé récent, alors que le 5 décrit un avenir plus lointain. Actuellement, nous nous situons au point de transition entre les niveaux 2 et 3. En fait, le degré le plus élevé ne représente qu’un idéal théoriquement atteignable de la conduite autonome. Et les constructeurs automobiles ne peuvent y parvenir seuls. Il s’agit du paroxysme de la mise en réseau et du pilotage de tous les espaces routiers. Dans les faits, Audi place donc systématiquement l’accent sur les zones d’utilisation et les situations pratiques pour les niveaux 3 et 4, visant à les développer pour gagner plus de liberté et de temps libre.

Aujourd’hui déjà, les véhicules modernes saisissent une quantité insoupçonnée de données.

A l’avenir, il s’agira de traiter encore plus rapidement cette masse d’informations, de les comparer avec celles d’autres protagonistes puis de les utiliser en commun. A l’instar de la libellule, un véhicule pourrait donc déchiffrer l’avenir.

Pourtant, l’insecte a un avantage:

il est bien réel et s’appuie sur des millions d’années d’évolution. Cette vision d’Audi est toute nouvelle et son développement, en devenir. Pourtant, elle a déjà été baptisée; elle s’appelle Audi AICON, une étude de design, un vecteur technique et un concept de mobilité tout-en-un. La voiture quatre portes, 2 + 2 places, s’aventure à peaufiner le langage stylistique de demain en termes de design extérieur comme intérieur; elle montre à quel point motorisation, châssis et numérisation peuvent être réinventés. Concept de mobilité, l’étude esquisse comment fonctionnera à l’avenir le transport individuel sans volant. L’habitacle rend encore plus tangible la manière dont la mobilité pourra être vécue. Les portes avant et arrière, antagonistes, révèlent une sorte de centrale de commande du bien-être. Des informations sur la destination et l’itinéraire souhaités peuvent être transmises à l’Audi AICON.

Partant du principe qu’elle ferait partie d’un écosystème numérique tout personnel, elle pourrait lancer des propositions sur la base des expériences acquises. Il ne reste qu’à se caler confortablement dans son siège et à apprécier le changement de paradigme dans l’univers automobile... De vastes panneaux remplacent volant, levier de vitesses, boutons et tableau de bord. La climatisation, le réglage des sièges ainsi que la présentation du système d’infodivertissement s’adaptent aux passagers. Les interfaces de commande, dans les contreportes, servent au divertissement et à la communication.